C'est le second monument catholique le plus visité au monde. Il reçoit environ 14 millions de visiteurs chaque année ! Il s'agit peut-être du plus grand miracle de tous les temps. En tout cas, un des plus spectaculaires.
12 Décembre 2019 : c'est le 488 ème anniversaire de l'apparition de la Vierge de Guadalupe. La "Vierge noire" est un véritable symbole national mexicain.
Arrivés de tout le Mexique à pied, en bicyclette, en voiture, des millions de pèlerins se retrouvent sur le parvis de la basilique de Notre Dame de Guadeloupe qui est la seconde basilique la plus visitée au monde après la basilique Saint Pierre au Vatican.
Les fidèles se retrouvent pour chanter des cantiques à la "vierge noire", se prosterner devant l'image de la "Guadalupana" et pour lui présenter des offrandes (médailles, affiches, ex-votos)afin d'obtenir des miracles.
Si vous vous rendez à Mexico le 12 Décembre et les quelques jours qui entourent cette date vous serez confrontés à d'immenses embouteillages dans tout le centre ville. Vous trouverez le long de l' Avenue Reforma des expositions de peintures sculptures dessins etc....qui sont organisées en son honneur.
En effet d'immenses foules (entre 5 à 6 millions de personnes ) convergent en pèlerinage, se rendant au Nord Est de la ville là où est apparue à Juan Diego la Vierge Brune du Tepeyac .
Nous sommes pourtant en présence d'une des plus grandes énigmes du monde. Depuis 1531, cette image qui n'est pas de la peinture, colorée par des pigments inconnus sur terre, imprimée recto verso sans le moindre apprêt sur un tissu en fibre d'agave qui ne se conserve jamais plus de vingt ans, nargue les rationalistes, émerveille les croyants.
En effet la question en un mot n'est plus de savoir si l'image qui est vénérée au mont Tepeyac est l'effet d'un prodige ou l'œuvre d'un artiste indigène. Ce qu'il s'agit de comprendre, c'est comment il se fait que tant d'hommes aient cru et croient de nos jours au caractère miraculeux de l'image de la vierge du Tepeyac.
La dévotion à Guadalupe pourrait être le thème auquel aboutit inévitablement toute étude de la conscience et du patriotisme mexicain, à moins qu'elle ne parte de là !!!
Pourquoi ce miracle a t'il mis près de 500 ans pour être totalement reconnu ? Quelles ont été les conséquences de cette apparition dans le métissage ? Pourquoi Juan Diego n'a jamais été canonisé avant 2002 ? et que devint Juan Diego après le miracle ?
Nous tentons ici d'apporter des réponses à ces questions. A Mexico la Vierge de Guadeloupe est toujours nommée dans les prières et les sermons, «Nuestra Señora, Reina de Mexico y Imperatriz de America».
Après être déjà venu en Janvier 1999, le Pape Juan Pablo II âgé de 82 ans et malgré son état de santé fragile s'est rendu au Mexique, pour la cinquième fois le 30 juillet 2002. Le Vatican avait annoncé quelque temps avant que, le dossier du miracle ayant été approuvé par la Commission médicale, plus rien ne faisait obstacle à la canonisation. En effet dès le 30 octobre 2001, la télévision mexicaine révélait que le Vatican avait donné «le feu vert» à sa canonisation.
Enfin après de nombreuses années d'attente de toute la Nation Mexicaine, il canonise le lendemain de son arrivée l'indien évangélisé Juan Diego Cuauhtlatoatzin (Aigle-qui-Aime) : 1474-1548 à qui la vierge de Guadalupe est apparue en décembre 1531.
Souvent sur le parvis de la Basilique de N-D de la Guadalupe vous pouvez admirer un groupe de danseurs "concheros" accompagné d'instruments traditionnels qui honorent la Vierge et ainsi perpétuent leurs rites et coutumes. Cette ancienne Basilique construite en "tezontle" (pierre volcanique) fut achevée en 1709. Elle s'enfonce dangereusement et on y a enlevé l'image miraculeuse de la Vierge, Sainte Patronne de tous les Mexicains, qui est désormais adorée à côté, sur la même place dans la nouvelle basilique de béton et de verre qui a été inaugurée le 12 octobre 1976 ; elle peut contenir jusqu’à 15 000 personnes sous sa coupole de 35 m. Elle élance sa flèche de béton et d'or dans le ciel de México et l'on vient rendre hommage chaque année le 12 Décembre du plus pauvre au plus riche à "Lupita " que vous verrez partout représentée en miniature dans les taxis, hôtels et chez tous les Mexicains. La Morena, la Vierge à peau brune, est adorée et à la Basilique affluent toutes sortent de pèlerins : Banquiers et narco - trafiquants, politiciens, mélangés aux fidèles de tout le pays pour y faire ces remerciement et dévotions.
L’origine du nom Guadalupe a toujours été matière à controverse. Il y a néanmoins, une croyance qui veut que ce nom fut retenu en raison de la traduction du Nahuatl à l’espagnol des mots employés par la Vierge pendant l’apparition à Juan Bernardino, l’oncle souffrant de Juan Diego.
La croyance veut que Notre Dame employa le mot Aztèque Nahuatl "coatlaxopeuh" qui se prononce "quatlasupe" et dont le son ressemble étrangement au mot Espagnol Guadalupe. Coa veut dire serpent, tla étant une syllabe accrochée à coa et voulant dire "le", alors que xopeuh veut dire écraser ou piétiner. Peut-être que Notre Dame a voulu se nommer "celle qui écrase le serpent...".
Juan Diego a été béatifié en 1990 puis canonisé par le pape Jean-Paul II le 31 juillet 2002.
La Vierge noire de la Guadalupe a été proclamée Patronne du pays en 1737, Reine du Mexique en 1895, puis par le Pape Pie X Impératrice des Amériques en 1910 !
"¿ Acaso no estoy yo aquí, yo que soy tu madrecita ?..."
" Que ton coeur ne soit pas troublé. N’aie pas peur de cette maladie ni d’aucune autre maladie ou angoisse. Ne suis-je pas là, moi qui suis ta Mère? N’es-tu pas sous ma protection ? Ne suis-je pas ton salut ? Ne reposes-tu pas heureux en mon sein ? Que désires-tu de plus ? Ne sois pas malheureux ou troublé par quoi que ce soit "
( Paroles de Lupita à Juan Diego )
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1992 Le Pape JeanPaul II consacre une chapelle en l’honneur de Notre Dame de Guadalupe en la Basilique St Pierre.
elle veille sur vous
Tout récit sur les apparitions de Notre Dame de Guadalupe est inspiré du Nican Mopohua, ou Huei Tlamahuitzoltica, écrit en Nahuatl, la langue Aztèque, par l’écrivain Indien Antonio Valeriano autour de la moitié du XVIe siècle. Malheureusement l’origine de son ouvrage n’a jamais été connu. Une première copie fut publiée en Nahuatl par Luis Lasso de la Vega en 1649. Une copie de la couverture est ci-contre.
Les Apparitions et le Miracle : Dix ans après la prise de Mexico, la guerre prit fin et la paix régna parmi le peuple.
Selon la tradition pour la première apparition c'est un berger Aztèque Juan Diego qui, le 9 Décembre 1531 voulant se rendre au marché de Tlalelco passe sur la colline de Tepeyac "ancien lieu de culte indien de la déesse de la mère Tonantzin", et entend soudain résonner une voix qui l'appelle par son nom " Juan, Juantzin, Dieguito " qui s'adresse à lui en langue nahuatl et lui demande de lui consacrer une chapelle ici même, " afin que je puisse dispenser mon salut et ma compassion à tous ceux qui viendront vers moi ".
Il se rendit chez l'évêque Franciscain Mgr Zumarraga pour lui faire le récit de son entretien avec la Vierge afin d'en être son témoin, son intermédiaire. Ce dernier ne voulant pas le croire, Juan Diego retourna sur la colline accompagné cette fois par des envoyés de l'évêque qui seront les témoins de l'apparition de la Vierge pour lui demander une preuve que réclame l'évêque.
Celle-ci lui promet qu'il aura bien un signe lors de prochaine rencontre avec Monseigneur. En rentrant chez lui il passe voir son vieil oncle Juan Bernardino à qui le médecin déclare qu'il a la peste et qu'il n'y peut plus rien , mais que c'est un prêtre qu'il faut pour lui donner les derniers sacrements. Juan le veillera jusqu'au matin.
Puis il décide de reprendre la route de Tlatiloclo à la recherche d'un prêtre et cette fois encore une nouvelle et brève apparition.
Quand il revient chez son oncle il trouve ce dernier complètement rétabli, qui lui explique la venue d'une certaine Guadalupe qui lui a révélé qu'il était guéri et qu'il fallait le dire à l'évêque et que Juan devait aller cueillir des roses sur la colline en plein hiver ! Il se rend à Tepeyac, et sur la colline, des bosquets de roses ont jailli, Juan en cueille un bouquet et les met dans sa tunique. Arrivé devant Mgr Zumarraga, lorsqu'il déroule sa " tilma " ( tunique tissée en fibre d'agave ) les roses roulent sur le sol, mais l'image de la Vierge est imprimée recto verso sur la tilma en fibre d'agave. C'est à cet instant précis que commence le vrai miracle de la Virgen de la Guadalupe.
C'est en 1555 que l'archevêque Montufar a fondé la première "petite Basilique", mais c'est à la suite de la grande souscription publique de 1609 que fut édifié, le premier édifice en maçonnerie voûté sur les lieux de l'apparition et ce sera en 1622 que l'on amènera l'image Sainte en procession qui sera installée par l'archevêque Juan de la Serna. Cette Basilique devant la très grande dévotion des indiens sera elle-même agrandie en 1694.
Même si aujourd'hui encore ce miracle continue de diviser l'église. Cette lumière du passé permet de déchiffrer les réalités apparemment contradictoires du Mexique d'aujourd'hui….
On peut de nos jours la voir sur la place, mais elle n'est plus ouverte au public car l'enfoncement très important de ses fondations dans le sous sol de l'ancienne capitale, México – Tenochtitlán en interdit son accès. De même qu'à cette époque dans la chrétienté hispanique, le choix d'un prénom était un acte religieux; nommer un enfant du nom de " Guadalupe" (porté aussi bien par les hommes que par les femmes ) équivalait à le vouer à cette image sacrée et créait une sorte de lien d'allégeance et bien sûr de protection tant recherchée.
D'ailleurs, il faut rappeler que cette représentation, d'après les récits des témoins de son apparition, a été peinte en 1760 par le Mexicain Miguel Cabrera Il exécutera un tableau célèbre connu au Mexique sous le nom du "Miracle des Roses ".Toujours est-t-il que La Vierge brune du Tepeyac fut immédiatement adoptée par les Indiens . C'est six ans plus tard en 1537 que le pape Paul III fait une annonce déclarant que les Indiens ont une âme et qu'il ne faut plus les massacrer. Pendant 17 ans Juan Diego délivra le message d'amour de "Lupita" et servira de médiateur entre le ciel et les hommes; il mourra à 74 ans et sera béatifié par le Vatican le 6 Mai 1990, mais Juan Diego n'à jamais été canonisé jusqu'en Juillet 2002.
Nous voilà près de 5 siècles plus tard et tous les experts qui l'ont étudiée en arrivent à la même conclusion : L'image imprimée recto verso dans la tilma de Diego est inexplicablement conservée dans son état d'origine, les couleurs trouvées ne proviennent d'aucun pigment connu sur terre, on a même pu retrouver la représentation cosmologique du jour de l'apparition présente sur la tunique.
Selon beaucoup de scientifiques qui ont inspecté l'image miraculeuse on peut voir dans ses yeux aussi précisément que dans un œil humain.
En 1929 le photographe officiel de la Basilique Alfonso Marcue a trouvé dans l'œil une image qui ressemblait à un homme barbu se reflétant dans l'œil droit ( ne serait-ce pas Diego et l'évêque Mgr Zumarraga ? ). Après bien des hésitations il décida d'en informer les autorités de la Basilique. On lui dit de garder le silence ! ce qu'il fit pendant 20 ans. Mais le 29 Mai 1951 Jose Carlos Salinas Chavez redécouvre la même image dans l'œil gauche.
Depuis beaucoup d'ophtalmologistes ont eu l'opportunité d'inspecter de très près ce phénomène; c'est le 27 Mars 1956 que le célèbre ophtalmologiste Dr. Javier Torroella Bueno fit le premier rapport; il certifia la présence de la triple réflexion caractéristique d'un œil humain vivant et établit que les images qui en résultaient étaient localisées exactement là où elles étaient censées être, et aussi que la distorsion des images correspondait à la courbe de la cornée. Ce que confirmera l'ophtalmologiste Dr.Rafael Torrija Lavoignet .
En 1979 le Dr. Jose Aste Tonsmann diplômé de l'Université de Cornell passa au scanner à très haute résolution les yeux puis filtra et digitalisa les images et découvrit beaucoup de détails fascinants : de nouveaux personnages dans ce message caché qui n'a pas encore révélé tous ses secrets.
Au siècle de la vitesse et d'internet; ce trésor céleste (este Celestial Tesoro ) qu'est la Guadalupe est devenu l'image tutélaire du conducteur de taxi et du pilote d'avion. Souvent placée sur le tableau de bord accompagnée de l'éloquente devise : " Sainte vierge protège moi ! " l'image conjuratrice est veillée par une petite lampe rouge qui a remplacé les cierges d'antan. Son "patronyme universel " s'est diversifié et agrandi avec l'empire des techniques, étendu aux périls nouveaux du XXI siècle.
Vous voulez en savoir plus sur cet énigme lire l'ouvrage du Père François Brune : La Vierge du Mexique ou le Miracle le plus spectaculaire de Marie
Et Didier van Cauwelaert : L'Apparition
Suite à la venue du Pape en Juillet 2002 la statue en bronze de Jean-Paul II trône désormais en face de la basilique et un projet va être mis en place dans les années à venir. Un nouveau sanctuaire de près de trois mille mètres carrés sera édifié pour célébré Juan Diego mais on peut craindre malheureusement une sorte de banalisation du site avec des commerces institutionnalisés…..
On peut dire que le catholicisme mexicain se nourrit plus de foi que d'espérance ou de charité. La laïcité d'État et le souvenir d'anciennes querelles entre 'Église et l'État occultent la place privilégiée que tient la religion dans le tissu et la vie quotidienne au Mexique. Mais cette place est toujours immense.
" Le XXI Siècle sera religieux ou ne sera pas", a écrit André Malraux. En ce cas, la culture profonde du Mexique connaîtra un renouveau splendide : un âge plus humble et plus humain.
Allez visitez la Basilique de la Guadalupe qui est l'un des plus grands centres de pèlerinage au monde et voit défiler chaque année 14 millions de fidèles qui viennent se recueillir devant la tunique de Juan Diego. On lui attribue une liste incroyable de miracles et de guérisons. Il faut voir la ferveur de ces indiennes qui, fragiles et fluettes, souvent avec un enfant dans les bras, n'hésitent pas à traverser l'immense esplanade à genoux pour implorer ou remercier la Guadalupe.
t, il débute une relation passionnelle avec une jeune femme prénommée Natasha... «Lui» rencontre Natasha dans un bar et lui propose un «contrat affectif» pour qu’elle lui dise des mots d’Amour et soit tendre sans engagement Amoureux... Mais tous deux vont se laisser prendre au jeu de l’Amour...
Ces deux relations parallèles sont en réalité une seule et même histoire d’Amour à cinq ans d’intervalle
Avril 2005 / Une famille mexicaine attribue un miracle à Jean Paul II .
Un prêtre et une famille mexicaine affirment que le pape a guéri de manière inexpliquée un enfant atteint de leucémie en 1990. José Heron Badillo avait quatre ans lorsque Jean Paul II, en visite au Mexique, s'est rendu dans la région rurale du Zacatecas.
L'enfant recevait un traitement localement et à Mexico pour une leucémie que sa famille jugeait incurable. Mais il affirme qu'après avoir rencontré le pape, qui l'a embrassé sur la tête en mai 1990, la maladie a pour l'essentiel disparu. «Il m'a vu avec mon corps affaibli et a demandé à Dieu de me soulager», explique José Heron, aujourd'hui âgé de plus de 20 ans. Reste que la guérison de l'enfant s'est produite du vivant de Jean Paul II et devrait donc avoir peu d'effets sur une éventuelle canonisation du souverain pontife.
Selon la tradition de l'Église, il faut en effet qu'un miracle ait lieu après la mort du défunt pour enclencher le processus de sanctification.
Le cardinal mexicain Javier Lozano Barragan, qui a dirigé le Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé sous Jean Paul II, reconnaît qu'il n'y a pas d'explication médicale à la guérison de l'enfant.
1er Mai 2011 : Jean-Paul II béatifié par Benoît XVI : Le pape Jean-Paul II qui à été à la tête de l'Église catholique de 1978 à 2005 a été proclamé bienheureux par son successeur Benoît XVI, sous les vivats de la foule réunie place Saint-Pierre au Vatican pour une cérémonie qui a rassemblé plus d'un million de personnes dans la capitale italienne. "Nous, accueillant le désir de nombreux fidèles, acceptons que le vénérable serviteur de Dieu, Jean-Paul II, pape, puisse être déclaré bienheureux". À peine Benoît XVI avait-il prononcé la formule, en latin, qu'une immense clameur s'est élevée, les fidèles applaudissant à tout rompre, tandis que d'autres s'agenouillaient sur les durs pavés de la place. Pour que Jean-Paul II devienne un saint, il faut qu'un nouveau miracle ait lieu après sa béatification.
Le souvenir de Jean Paul II au mexique est resté très fort,en 2002 il avait déclaré aux Mexicains en forme d’adieu: “Je m’en vais, mais je ne m’en vais pas. Je reste dans votre coeur”.
" Notre pauvreté peut se mesurer au nombre et à la somptuosité des fêtes populaires. Les fêtes ici sont notre unique luxe ".
Octavio Paz.
Le voyage du Pape Benoît XVI au Mexique du 23 au 26 Mars 2012
Le Pape Benoît XVI l'avait lui-même annoncé, le 12 décembre 2011, sa visite au Mexique et à Cuba, lors de la messe présidée à Saint-Pierre de Rome pour commémorer les 200 ans de l’indépendance des pays sud-américains, et la fête de Notre Dame de Guadalupe.
A 84 ans, le pape Benoît XVI a traversé l'Atlantique pour son 23ème voyage apostolique .
Cette venue du Pape au Mexique répondait à une attente profonde du peuple mexicain .
D’ailleurs, si Guanajuato et Léon ont été choisis pour ce voyage de Benoît XVI, et non la capitale, qui aurait été l’étape normale d’une telle visite pontificale, c’est officiellement pour une question d’altitude – Mexico, à 2 300 m , est déconseillée aux personnes atteintes de troubles cardiaques en aussi en raison des pollutions diverses –, mais c’est aussi parce que cette région n’avait jamais été visitée par Jean-Paul II et la ville touristique de Guanajuato est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco .
A son arrivée à l'aéroport de l'Etat de Guanajuato, dans le centre du Mexique, le Vendredi 23 mars, Benoît XVI a été accueilli chaleureusement par le président Felipe Calderon.
C’est ensuite au centre géographique du pays situé dans la municipalité de Silao 2.580 mètres d'altitude que celui-ci s’est rendu au Cerro del Cubilete, santuario de Cristo Rey. Deuxième plus grande statue de Jésus au monde, après celle de Rio, ce monument symbolise dans le pays l’attachement des Mexicains à la foi catholique.
Erigé en 1923 puis détruit en 1926 lors de la révolte des Cristeros, opposés au gouvernement anti-clérical, il fut reconstruit en 1940 et constitue depuis un lieu de pèlerinage très vénéré pour les catholiques mexicains. On y admire une statue de vingt -trois mètres de haut perchée à 2.580 mètres d'altitude et pesant 80 tonnes . Cette statue est dédiée au Christ-Roi, et l'Eglise catholique l'a toujours considérée comme un emblème de la lutte pour la liberté religieuse.
Le Pape a déclaré devant cette immense statue du « Cristo Rey » qui étend les bras dans un geste de protection que "Ce monument national au Christ-Roi est une réunion de tous les catholiques mexicains..... une protection de paix et de foi ».
Le samedi matin, 24 mars, Benoît XVI a célébré la messe en privé au collège de Miraflores de León en s'adressant aux enfants "Je prierai pour vous, pour que le Mexique soit un lieu dans lequel tous ses enfants puissent vivre avec sérénité et dans l’harmonie. Je vous bénis de tout cœur et vous demande d’apporter l’affection et la bénédiction du Pape à vos parents et à vos frères et sœurs, ainsi qu’aux autres personnes qui vous sont chères. Que la Vierge Marie vous accompagne !"
Il a ensuite quitté León pour Guanajuato, la capitale de l’Etat, qui compte 70. 000 habitants, en papamobile, et tout au long des 60 km , plusieurs centaines de milliers de spectateurs l'ont salué et ovationné tout le long du parcours sans compter les millions de personnes qui ont suivi l’événement à la télévision.
Le dimanche 25 Mars , dans la matinée au parc du Bicentenaire à Silo, le pape a été accueilli par des chants et une foule qui scandait: "Se ve, se siente, el papa está presente!" - "Ca se voit, ça se sent, le pape est présent !" applaudissant et agitant des milliers de petits drapeaux avant de célébrer la grande-messe solennelle. Plus de 640 000 fidèles ont fait le déplacement pour assister à l'eucharistie célébrée par Benoît XVI
Un chiffre qui semble modeste par rapport aux millions de fidèles qui se pressaient lors des visites de Jean-Paul II. Il faut dire que les Mexicains entretenaient une « relation d’amour » avec le pape polonais, leur « amigo » qui les honora de sa première visite pontificale, dès janvier 1979, et qui est ensuite revenu quatre fois les voir. Puis le lendemain c’est un autre rendez-vous politique qui attend le théologien Benoît XVI, à Cuba
Pour son premier voyage en terre mexicaine, le pape a adopté un langage d'espérance des croyants pour " transformer les structures et les événements désagréables, qui paraissent immuables et insurmontables ". " Je prierai pour ceux qui souffrent de rivalités anciennes ou nouvelles, de ressentiments et de formes de violence ", a ajouté le pape. Au-delà des seuls problèmes de violences, mais face aux évolutions des sociétés actuelles, " l’Eglise doit éduquer les consciences dans l’éthique individuelle et publique ", a-t-il aussi rappelé, soulignant la « schizophrénie de nombreux catholiques entre morale individuelle et morale publique"
En ce Lundi 26 mai " Le Mexique est et sera toujours votre maison" , a déclaré le président fédéral du Mexique, Felipe Calderon, au moment de prendre congé de Benoît XVI qui partait pour Cuba après trois jours dans l’Etat de Guanajuato.
Le président a évoqué trois jours d’émotion intense pour le peuple mexicain qui a exprimé sa foi en toute liberté , la joie profonde des Mexicaines et Mexicains et l’image mémorable des centaines de milliers de jeunes rassemblés dans la joie sur les places des villes : Leon, Guanajuato et Silao.
La "Virgen de la Guadalupe " à Notre-Dame de Paris
Paris 12 Décembre 2017 : depuis plusieurs années c’est devenu peu peu une véritable tradition. En effet tous les 12 décembre dans la Chapelle qui lui est consacrée dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris, une messe est célébrée en espagnol et en Français pour la Vierge de Guadalupe. La messe est dite sur l’autel principal, dans la nef de Notre-Dame de Paris. Des musiciens mexicains sont intervenus à quelques moments de la célébration ; à l’issue de la cérémonie, ils ont joués au milieu des fidèles rassemblés devant le chapelle de Notre-Dame de Guadalupe et ont donnés une « aubade » et à l’extérieur, sur le parvi. A l'intérieur de la Cathédrale Notre-Dame de Paris sur le mur, une mosaïque représentant la Vierge de Guadalupe est particulièrement vénérée, en témoignent les centaines de flammes de dévotions qui y brûlent jour et nuit.
En savoir plus :
Livres : Le dernier miracle de la Vierge du Mexique
Auteur : José Aste Tönsmann | François Brune
Date de saisie : 01/11/2011
Editeur : Temps présent
Collection : Mutation
ISBN : 9782351850954
GENCOD : 9782351850954
Ce livre est la réédition, sous ce nouveau titre, du livre «Le secret de Ses yeux», du même auteur.
La présentation de l'éditeur
En 1531, s'est produit au Mexique un événement incroyable : une image de la Vierge Marie est brusquement apparue sur la tunique d'un Indien du nom de Juan Diego. Le phénomène s'est produit devant l'évêque de Mexico et constitue, depuis, un mystère qui défie la Raison car aucune analyse scientifique n'est parvenue à fournir une explication de ce miracle que l'on peut toujours admirer à Mexico. Ce livre apporte des éléments iconographiques et techniques démontrant le caractère miraculeux de cette «apparition». Illustré par de nombreuses photographies, dont soixante en couleur, il étudie dans le détail tous les mystères que recèle cette tunique. Il présente notamment les travaux d'un scientifique péruvien, le professeur José Aste Tönsmann, qui a démontré que, dans les yeux de l'apparition, se trouvent reflétées toutes les personnes présentes face au phénomène lorsque le miracle s'est produit. Les personnages apparaissent nettement dans les deux yeux, ce qui exclut toute erreur d'interprétation. Par-delà l'aspect extraordinaire du phénomène, le Père Brune pose le problème de l'impact social et historique de ce miracle qui a révolutionné tout un continent et qui, par les découvertes scientifiques contemporaines, s'avère être un miracle... à retardement, un message porteur d'espoir destiné à notre société technicienne qui a perdu tout repère.
Le père François Brune est né en 1931. Ordonné prêtre en 1960, il est licencié en théologie (Institut catholique), licencié en écritures saintes (Institut biblique de Rome), professeur de dogmatique et d’écritures saintes dans les grands séminaires (Nantes, Rodez, Bayeux).
Lourdes Septembre 2011 : Inauguration des mosaïques de la chapelle dédiée à Notre Dame de Guadalupe
Dimanche 18 septembre 2011, dans le sanctuaire de Lourdes, inauguration de la chapelle Notre - Dame - de - Guadalupe, rénovée et décorée de mosaïques représentant l'apparition de la Vierge Marie à saint Juan Diego en 1531 au Mexique
Messe internationale à la basilique Saint-Pie X, présidée par le cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico.
Comme la Ville de Lourdes, la colline de Tepeyac au Mexique sur laquelle est édifiée la basilique en l'honneur de la Vierge de Guadalupe, constitue un rendez-vous important pour des millions de pèlerins et visiteurs venus du monde entier en quête de spiritualité, d'une relation intime avec le site, son histoire ou son patrimoine culturel.
Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes ; le père Horacio Brito, recteur, et les responsables des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes ont inaugurés la chapelle Notre-Dame de Guadalupe, rénovée comme souhaité par Don José Barroso Chávez, par la Société d'économie mixte de l'Accueil, dans le cadre d'une coopération technique et artistique avec la famille Cifrian- Barroso et l'artiste peintre Jaime Domínguez Montes.
Le dimanche 18 septembre, dans les Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes, le programme a été le suivant : 9h30, messe internationale à la basilique Saint-Pie X, présidée par le cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico. À 11 heures, prière de l'Angélus et dévoilement des mosaïques de la chapelle Notre-Dame de Guadalupe, près du parvis de la basilique Notre-Dame du Rosaire.1992 Le Pape JeanPaul II consacre une chapelle en l’honneur de Notre Dame de Guadalupe en la Basilique St Pierre