Mexico 1er jour : 
 
Située dans la vallée de l'Anáhuac à 2 200 m d'altitude elle est très  certainement une des  villes les plus grandes du monde :
40 kms d'est en ouest, 35 kms du nord au sud et près de 22 millions d'habitants. 
Capitale et cœur de la nation elle est le siège du Gouvernement.
Il y règne une intense activité culturelle et économique. Toutes les contradictions, tous les contrastes du Mexique convergent vers sa capitale tentaculaire; tout s'y frotte, tout s'y brasse, s'y compénètre, elle est la ville de tous les superlatifs et avec un peu de patience vous vous laisserez envoûter par sa beauté surréaliste. L'arrivée à Mexico est un véritable choc.
 
Au Mexique pour bien différencier le nom de la ville comme celui du pays on appelle la capitale "México D.F " ou "el D.F" (prononcer dé-éfé) abréviation de ( Distrito Federal ).
Fascination ou frayeur devant un tel gigantisme ?. Pourtant elle est  pleine de trésors, mais elle ne les dévoile qu'à celui qui sait regarder avec son cœur plus qu'avec ses yeux. Il faut savoir découvrir Mexico, oublier ses imperfections, se laisser prendre par son charme particulier. Alors, on gardera de la ville un excellent souvenir ou on trouvera même à son désordre une certaine harmonie. Il vous faut y passer quelques jours pour bien s'imprégner de son exotisme afin de comprendre ce qui va suivre.
 
Par où commencer à Mexico : Il y a tant à voir, la vie  grouille de partout ! Dans le sourire des gens aux costumes colorés règne une insouciance bonne enfant. En circulant  dans le flux immense du trafic automobile nous prenons l'ampleur  d' " El Monstruo " en  longeant les très grands immeubles géométriques du Paseo de la Reforma je me dis, que l'ancienne Mexico / Tenochtitlán Aztèque a bien changé…... Voir notre page sur Tenochtitlán
 
Si vous voulez avoir une chance de contempler le ciel bleu de Mexico mieux vaut venir entre Décembre et Juillet. La ville s'étend sur près de  1500 km² elle est divisée en 16 délégations et ne compte pas moins de 350 "colonias" (quartiers) qui pour vous orienter en seront les repères essentiels; il arrive que même les habitants de Mexico ( Les Chilangos ) ont parfois du mal a s'y repérer...
Sur plus de 9 000 kilomètres de voies circulent près de 3 millions d'automobiles, 27 000 microbus, 92 000 taxis,  2 000 trolleybus et autobus qui brûlent 14 millions de litres d'essence  chaque jour. La ville rejette 14 000 tonnes de déchets quotidiens, qui sont détruits dans d'immenses incinérateurs. De plus il y a  un très important métro qui transporte journellement 5 millions de passagers ( la France a coopéré dès 1968 pour une grande part, à la construction, l'assistance, et à la maintenance du métro ). Mexico a d'ailleurs offert à Paris une fresque réalisée par les indiens Huichols " La pensée et l’âme huichols " que l'on peut admirer à la station Palais Royal - Musée du Louvre. A noter que dans les stations de métro de Mexico : Pino Suárez, Zócalo, la Raza vous trouverez souvent des exposition temporaires. Les Mexicains répètent avec beaucoup de nostalgie qu'avant la conquête : Mexico a été la ville des fastes et des palais ....
 
Si vous êtes à Mexico sans voiture, prenez le métro sans crainte, il est rapide, pratique, et certaines stations sont de véritables petits musées souterrains .
 
Après un solide petit déjeuner mexicain "desayuno" : jus d’orange, huevos rancheros, avec  des frijoles, tortillas,  chilaquiles, et autres chicharrón.
 
Nous prenons notre voiture et nous arrêtons Place des Trois Cultures c'est ici que tout a commencé, et plutôt mal, sur cette place esplanade assez irréelle symbolisée par : le soubassement du temple  aztèque Calendarico, une ancienne église espagnole "Santiago de Tlatelolco" et des immeubles modernes .
 
Une plaque commémore que c'est ici que Tlatelolco le 13 Août 1521, défendue héroïquement par Cuauhtémoc dernier empereur Aztèque, tomba aux mains d'Hernan Cortés. Cette bataille marquera la dernière résistance armée d'importance face à la conquête. 
 
On peut y lire "Ce qui se déroula en ces lieux ne fut ni une victoire ni une défaite mais la douloureuse naissance du peuple mestizo, incarnation du Mexique d'aujourd'hui". Cette même place symbolise une tragédie plus récente : les douloureux événements du 2 Octobre 1968  "mouvements des étudiants à la veille des Jeux Olympique sévèrement réprimés par l'armée" .
 
Puis nous nous rendons au Stade Olympique , ici, en raison de l'altitude  bien des records du monde sont tentés et battus. Cet immense  stade est décoré de reliefs réalisé en mosaïque par  Diego Rivera.
 

Place des Trois Cultures
 
Pour déjeuner nous retournons dans le centre ville, Mais une pluie fine commence à tomber et nous nous réfugions dans la galerie de Santa Catherina où des petites "cantinas", rangées les unes à côté des autres promettent des comidas vantées par les garçons qui hèlent le chaland. Pour 30 pesos, on vous sert un carne (steak) avec guacamole y pimientos etc... quel régal.  
 


L'après midi sur l' Avenue Reforma, nous découvrons la Colonne de l'Indépendance : El Ángel. Statue d'une beauté gracieuse, elle mesure 37 m de haut. Elle est surmontée d'un Ange, ou " Victoire ailée", sculpture en bronze de 7 tonnes couverte d'or qui commémore la bataille de 1810 pour la liberté,  elle est l'œuvre de l'architecte  Antonio Rivas Mercado. L’Ange fait de bronze recouvert d’or, il tient dans une main la couronne de laurier, symbole de la victoire, et de l’autre une chaîne rompue, symbole de la fin de la domination espagnole sur le Mexique. Chaque angle de sa base est occupé par des statues symbolisant la Loi, la Justice, la Guerre et la Paix. Ici reposent les restes d'Hidalgo, Morelos, Allende, Andrés Quinta Roo, Guadalupe Victoria (premier président de du Mexique) héros de l'indépendance. Le 28 juillet 1957, un tremblement de terre avait pourtant provoqué sa chute et l'avait sérieusement endommagé. Heureusement, il fut rapidement reconstruit et est la fierté des habitants de Mexico.
Beaucoup de monuments ornent les ronds points, ici on les appelle  "les glorietas "  ils ont une place particulière auprès des habitants de Mexico car ils rendent hommage à des personnages politiques ou aux héros de l'indépendance.
 
Enfin, nous arrivons au Lienzo Charro del Pedregal qui doit son nom aux nombreuses formations de lave laissées par d'anciennes éruptions du volcan Xitle. Là nous assistons dans un magnifique corral à une  "charrería ou charreada "  sorte de rodéo, où les cavaliers "Charros " véritables icônes populaires qui se veulent toujours bel homme et ne peuvent faillir à leur réputation de macho ainsi que de belles amazones font merveille.
 
Normalement c'est de père en fils que se poursuit cette tradition afin d'incarner les valeurs d'honneur et fierté du pays.
 
Reconnue comme sport national dans les années trente.  Cette coutume venue du nord du pays était en fait l'exercice quotidien des vaqueros (vachers) qui devaient  regrouper le bétail à l'aide de lassos etc....et faisaient de leur adresse à cheval un véritable spectacle sportif qui s’inspire directement du travail des éleveurs, et représente pour ces cavaliers émérites de prouver leur véritable savoir dans le dressage et le maniement du lasso.
 
Très prisée par la classe moyenne et bourgeoise  cette manifestation consiste à démontrer ses qualités équestres par dix différentes épreuves et passes imposées et bien codées à l'avance.
 
On l'aura compris cet exercice de  force physique consiste à attraper au lasso un taureau,  le mettre à terre puis lui  passer des liens aux quatre pattes le plus rapidement possible; tandis que dans l'autre challenge le Charros tout en étant au galop dans "El Lienzo" sorte de couloir, à la poursuite d'un taureau (toritos ) doit en attraper la queue par la main et réussir tout en tordant celle-ci à le renverser dans l'arène " Ruedo ".
 
Cette démonstration du jet du taureau par la queue compte parmi les exploits dangereux. Mais le dernier acte, le paseo de la muerte consiste lui à passer de son cheval à une autre monture préalablement excitée ... un véritable acte de bravoure.
 
Dans une ambiance de fête au son de la musique " Jarabe Tapatio" ce spectacle nous éblouit avec ses costumes traditionnels. Nous sommes conviés à boire quelques bonnes cervezas
 

Biblioteca Central
 
 
Nous continuons par l'immense  Avenue Insurgentes, (40 kms) voir le monument  dédié au souvenir de Cuauhtémoc le dernier et courageux Empereur Aztèque ( Voir notre page sur Tenochtitlán ) fondée en 1551 tout le monde l'appelle ici CU celle-ci est indissociable de l' UNAM.  
 
Université Nationale Autonome de Mexico ( UNAM  ) :
Fondée dans les années 1950 -1955 dont la devise est : Por mi raza hablará el espíritu. " L'Esprit parlera par ma race".
Elle fut le premier territoire libre de Mexico car elle assuma grâce à son autonomie une extraterritorialité supposée qui devait lui permettre une libre expression des idées.
 
Fréquentée par un grand nombre d'étudiants, 150 000 et 28 000 professeurs !! elle est ouverte 24/24 avec sa très grande et belle Biblioteca Central,
 
Biblioteca Central : d'une hauteur d'environ dix étages et presque sans fenêtre toute recouverte de mosaïques de pierres, exécutées par Juan O'Gorman, qui représente  en trois faces l'histoire du Mexique.
 
Le mur sud surmonté de deux cercles proéminents évoque l'époque coloniale, sur le mur nord c'est la culture aztèque, le mur ouest un un hommage à la culture latino américaine. Nous passons par la très ancienne pyramide circulaire de Cuicuilco qui jadis fut submergée par une coulée de lave de 8 m vers l'an 300 après JC.
 
Juste après l’UNAM, nous revenons par cette majestueuse avenue Insurgentes sur jusqu’au surprenant Polyforum Siqueiros. Bien sur le gros crayon de l’artiste nous avait montré le chemin en quittant l’UNAM.
 
Elle est devenue une promenade bordée de hauts immeubles modernes, tous d’une architecture audacieuse, l’hôtel de Mexico étant sans doute le plus impressionnant
 
Polyforum Siqueiros
-  Sur fond d'hôtel moderne ( le danseur )  -
 
Polyforum Siqueiros :
 
Vous arrivez devant une curieuse construction, faite extérieurement de 12 panneaux décorés comme les ailes d’une bête étrange, et, la séparant de la rue, une structure, sorte de grille, dans laquelle on peut voir les portraits des grands muralistes dont Diego Rivera et Orozco, bien sur, et une nuée de personnages qui marchent vers eux.
 
Polyforum Siqueiros
Cortés et la Malinche
 
 
Les 12 panneaux sont difficiles à admirer, on manque de recul souvent, mais, quand même, quel souffle, quel sens des lignes, des courbes, de la perspective et quelle force dans le propos : le leader, l’arbre mort et l’arbre renaissant, le cirque, halte à l’agression, décalogue, Christ, la danse, le vol, hiver et été, le drame de la conquête (Cortés et la Malinche), musique, l’atome; voilà vous avez fait le tour et presque eu pitié de Cortés, nu sur son plateau, offert à notre regard dans toute sa dérision.
 
 
 
 
Alors il faut entrer, monter l’escalier et se laisser envahir par le spectacle qui s’offre à vous: «La marche de l’humanité, de la terre au cosmos; misère et science»; tel est le titre de cette gigantesque œuvre de Siqueiros terminée en 1968 et commandée par un riche entrepreneur Manuel Suarez que Siqueiros avait connu à l’académie San Carlos ou ils faisaient tous les deux leurs études.
Il s’agit d’une immense fresque ou la perspective se modifie au fur et à mesure que l’on se déplace (mise en œuvre du principe de composition polyangulaire).
 
Dans cette fresque Siqueiros introduit des éléments de sculpture. Il intègre, ainsi, architecture, sculpture et peinture dans une œuvre unique : un vrai régal, un pur bonheur.
Polyforum Siqueiros
-  La marche de l’humanité -
 
 

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Le lendemain matin : départ  pour un tour de la ville, en passant  par l'immense El Estadio Azteca avec son Soleil pour emblème et ses 80 000 places. Il à été construit en 1966 pour les Jeux Olympiques de Mexico de 1968. Celui-ci  à été le théâtre de deux finale de la  coupe du Monde de football 1970 et 1986.
 
A Mexico le " fútbol" est une véritable institution et joue aussi un grand rôle social. Ici le " fútbol " est le sport national et l'équipe de France est connue.
Les plus grandes équipes sont : Las Aguilas du America jouent au Stade Azteca, les Cementeros du Cruz Azul jouent au Stade Azul.
 
Mais les plus célèbres et populaires sont les Pumas de l'lUnam "Université autonome de Mexico"  ils jouent au stade Olimpico de CU.
 
L'équipe du mexique 2012 :
L'arme fatale du Mexique en attaque n'est autre que Javier Hernández, qui a conquis la planète football avec ses buts et son charisme sous le maillot de Manchester United ainsi que par son titre de meilleur réalisateur de la Gold Cup 2011. Avec leur attaquant vedette Javier Hernandez « Chicharito » ainsi que le  talent de Giovani dos Santos, d'Andrés Guardado, d'Héctor Moreno l'équipe mexicaine surnomée ''El Tri'' est qualifiée pour les Jeux olympiques de Londres 2012.
Couleurs et Palmarès :  
Maillot : vert - Short : blanc - Chaussettes : rouge
Historique en Coupe du Monde :14 participations (1930, 1950, 1954, 1958, 1962, 1966, 1970, 1978, 1986, 1994, 1998, 2002, 2006, 2010)
Performances en Coupe du Monde Quarts de finale (1970, 1986 )
Coupe des Confédérations 1999
Gold Cup 2005
Gold Cup 2002
Gold Cup 1991
3e de la Coupe des Confédérations 1999
3e de la Coupe des Confédérations 1992
Finaliste de la Gold Cup 1998
Finaliste de la Gold Cup 1993
3e de la Gold Cup 1998
Entraîneur : Jose Manuel De La Torre :: Classement FIFA = 20e
Les exigeants supporters aztèques attendent beaucoup de leur équipe et les plus fins connaisseurs du football mexicain estime que l'équipe actuelle est la plus talentueuse de l’histoire et les supporters se prennent ainsi à rêver d'un résultat historique au Brésil, en 2014
 

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Pas très loin du stade Aztèque, une visite pour les amateurs d'art est celle du musée de l’Anahuacalli
Museo Diego Rivera - Anahuacalli
1er étage, l’atelier de l’artiste avec quelques ébauches de fresques et dessins
 
Museo Diego Rivera - Anahuacalli
 
Difficile à trouver : perdu dans le quartier Montezuma, sis dans la rue del muséo mais ignoré des taxis, on finit quand même par y arriver.
Ne voulez laissez pas rebuter par l'aspect extérieur de cette forteresse de pierre.
 
En fait son nom signifie  " maison de l'Anáhuac " ( nom aztèque de la vallée de Mexico).
 
Bâtie sur une grande esplanade, réalisée en pierre volcanique et en forme de pyramide, c’est une étrange construction, datant de 1944, voulue par Diego Rivera pour abriter son immense et superbe collection de sculptures et objets d’art précolombiens que l’artiste a léguée à la ville avant sa mort.
 
Magnifique idée et somptueuse collection, lieu étrange avec des escaliers et des niches dans tous les sens, on se perd, on se retrouve, on monte, on descend, on remonte jusqu'à avoir une très jolie vue sur les environs de Mexico puis, enfin, on découvre, dans une très grande pièce au 1er étage, l’atelier de l’artiste et surtout quelques ébauches de fresques et de superbes dessins .
 
Un moment intense, de grande émotion, à ne pas manquer. Peu avant sa mort en 1957 l'artiste Diego Rivera légua sa collection comprenant près 2000 pièces précolombiennes à l'État mexicain.
 

Après cette 1ère journée forte en émotion  nous décidons pour cette soirée d'aller dîner dans le quartier de la Zona Rosa dans une fonda (restaurant typique ) accompagnés par la musique des marimbas de la région de Veracruz .
 
Demain nous entamons lors de notre deuxième jour le très riche centre historique de Mexico.
 
En fait l'étymologie du nom de Mexico est un vocable d’origine nahuatl, avec lequel les Mexicas désignaient la capitale de leur État. L’hypothèse la plus communément admise est celle qui indique que le nom du pays a pour origine les vocables metztli = lune, xictli = nombril ou centre, et -co = suffixe de lieu. D’après cette forme, le mot México signifie "lieu du centre de la lune" ou en langue Nahuatl  " dans le nombril de la lune ".
 
Cette  visite se fera sur cinq autres jours .Tout un programme.....
 
 
¡ hasta mañana !
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