Le lendemain départ de très bonne heure pour les 200 kms qui nous séparent de Chichén-Itzá ( le Puits de la tribu Itzá )  nous sommes en plein Yucatán et traversons d'immenses forêts. Mais la principale culture reste encore le sisal; cette fibre particulièrement solide est utilisée dans la fabrication de cordes, de sacs etc ... Au Mexique on l'appelle "henequen", Sisal étant en fait le nom du port aménagé près de Mérida pour son exploitation qui a servi surtout pendant l'époque coloniale. Après avoir visité une des ces exploitations, nous nous dirigeons vers Chichén Itzá (certainement le site du Mexique le mieux conservé), qui nous plonge chez les Mayas-Toltèques : cette cité ainsi que celles qui l'entourent nous rappellent que toutes ces villes et villages étaient reliés par des "Cenotes" sorte de puits naturels creusés dans la couche calcaire qui drainaient l'eau et correspondaient entre eux par des grottes souterraines alimentant toute cette partie du Yucatán . Nous nous arrêtons dans un sympathique restaurant traditionnel pour déjeuner " la comida".
 
Nouvelle distinction pour Chichén Itzá :
Les Sept nouvelles "merveilles du monde" ont été proclamées en 2007 à Lisbonne au Portugal, au terme d'un concours. Elles ont été choisies par quelques 100 millions de personnes par internet. 
Les Sept nouvelles "merveilles du monde" sont : la grande muraille de Chine, la statue du Christ du Corcovado à Rio, le mausolée du Taj Mahal en Inde,  la cité nabatéenne de Petra en Jordanie, le Colisée de Rome, les ruines du Machu Picchu au Pérou et la cité maya de Chichén Itzá  au Mexique.
 
CHICHEN ITZA : 
Après avoir été déjà reconnue en 1998 comme faisant partie du Patrimoine de l'Humanité par l'Organisation des Nations Unies, c'est avec une grande fierté qu'a  été accueillie cette nouvelle distinction pour la zone maya de Chichén Itzá et en particulier la pyramide de Kukulcán. Les autorités mexicaines ont fêté la déclaration de Chichén Itzá comme une des sept "nouvelles merveilles" du monde, au milieu de festivités avec des groupes folkloriques auxquelles ont pris part plus de 4.000 personnes. Cette zone archéologique de Chichén Itzá est un emplacement d'une grande importance parce qu'il représente une des expressions culturelles des mieux conservée parmi les peuples préhispaniques qui ont habité cette région avant que ce ne soit la cité de Mayapán qui devienne le nouveau centre de pouvoir du Yucatán .
 
Chichèn itzá : Ce site archéologique Maya Toltèque est un ancien centre cérémoniel est immense  ( 300 ha ) et dominé par la pyramide de Kukulkán "nom Maya équivalent du Quetzalcóatl Toltèque ".
On se souvient, dans notre passage à  Teotihuacán ( voir notre page ) qu'à peu près à la même époque de 987-999, le dernier Roi -prêtre Quetzalcóatl de la région de Tula, vaincu par son rival et maléfique Tezcatlipoca le condamne  à l'exil, il part vers vers l'Est l'océan qui est la mer divine .
 
Parvenu sur le rivage, il prépare un bûcher et s'y jette. Alors, des oiseaux sortent des flammes et on voit le cœur de Quetzalcoatl s'élever au milieu d'eux, et se transformer pour devenir la planète Vénus.
 
Malgré quelques discordances de dates, entre ces deux traditions le rapport  qui mêlent les deux cultures Toltèque et Mayas  semble donc évident . Mais le pacifique Roi -prêtre Toltèque Quetzalcóatl de Tula qui a dû fuir  loin d'une civilisation belliqueuse va rapporter en débarquant sur la côte Yucatèque de Chichén Itzá tous les caractères de ceux qui l'ont jadis vaincu et qui étaient assoiffés de sang : les sacrifices humains !
 
La superbe pyramide d'El Templo : El Castillo avec sur sa façade principale un escalier qui possède à sa base deux têtes de serpents.
 
Le cycle des 52 ans :  Les   quatre escaliers de la pyramide de 91 marches font un total de 364 marches, ce qui, avec la   plate-forme du haut donne 365 marches qui correspondent au calendrier Solaire   (équivalent à nôtre calendrier Grégorien); celui-ci était combiné avec le calendrier religieux de 260 jours. Ces 18 terrasses équivalaient  aux mois du calendrier religieux . Enfin ces  52 panneaux correspondaient à un cycle  Maya -Toltèque  équivalent à 52 ans " Ximhmolpilli ", qui signifie la ligature des années. " Les porteurs d'années " étaient figurés par les quatre glyphes symboles primitifs :  roseau (acatl), silex (tecpalt), maison (calli), lapin (tochtli).
 
D''après la science du temps des Mayas et la pratique du Tzolkin, calendrier sacré des Mayas ce cycle de 52 ans était nommé le " Compte long  " il aurait commencé en Août 3114 avant JC (ce qui correspond à la date du calendrier Julien 584.283.) et ce grand cycle d’évolution dont la base est de  25 800 ans l'équivalent que met notre soleil "Kinich Ahau"  c'est le temps que met l'axe de la terre à faire une révolution sur lui même. Selon la prédication des Mayas celui ci se terminera  au solstice d’hiver, le 21 décembre 2012.  !!! 
 
Selon les traditions, l’époque que nous vivons marque la fin du Cycle actuel, celui du "Quatrième Soleil", et le commencement d’un nouveau Soleil, le Cinquième celui de l’âge Cosmique et souhaitons celui de la raison...
Manifestement, la connaissance de ce cycle est ancienne et universelle. Ce cycle correspond à la précession des équinoxes de la Terre, connue pour régénérer la Terre et offrir le renouveau....
 
Si Hollywood surf sur la vague 2012 rassurez vous la fin du monde n'aura pas lieu le 21 décembre 2012, mais simplement le début  d'une transition vers un nouveau cycle Maya ....
 
Depuis des siècles a Chichén-Itzá  une très grande foule s'y rassemble  chaque année aux équinoxes de Mars et Septembre car sur la partie latérale de la rampe de l'escalier principal les rayons du soleil dessinent et illuminent  des triangles d'ombres et de lumières qui  se forment ainsi sur toute la rampe, donnant vie au grand serpent Quetzalcóatl .
 
La pyramide de Kukulkán "nom Maya équivalent du Quetzalcóatl Aztèque ". Ses quatre escaliers de 91 marches font un total de 364 marches, ce qui, avec la plate-forme du haut donne 365 marches qui correspondent au calendrier Solaire.
 
En bas d'El Castillo vous avez accès par un escalier secret en tunnel "très chaud  étroit et humide" au joyau de cette pyramide qui est un Jaguar d'inspiration Toltèque en forme de trône peint en rouge avec des yeux de jade  d'une très grande expression celui ci est accompagné du Chac-Mool.
 
A voir absolument si vous avez du temps  car il y à souvent beaucoup d'attente et si vous n'êtes pas sujet a la claustrophobie...
 
Puis revenons vers le Temple des Guerriers de 40m de côté  et montons à 12 m de hauteur, sur la plate forme supérieure devant le magnifique portique que constituent les deux piliers en forme de serpents et où siège l'émouvant Chac-Mool qui représente un homme assis légèrement penché en arrière et les jambes repliées, tenant un plateau sur le ventre sur lequel on déposait sans doute des offrandes. Celui-ci servait d'intercesseur auprès des Dieux . Puis le portique des Mille Colonnes  (en fait près de  600 piliers ) qui représentait sur chaque face  un guerrier Maya-Toltèque.
 
Puis nous suivons la Voie Sacrée jusqu'au Cenote de los Sacrificios Dzonot (puits sacré) profond de 30 m et  65 m de circonférence où selon la tradition Maya -Toltèque  de jeunes vierges, chargées de bijoux et d'offrandes étaient sacrifiées au Dieu de la pluie Tlaloc, lieu sacré des Mayas le Cenote était aussi la porte d'accès du monde d'en bas : l'inframonde. 
 

Conseil : Attention  pour visiter notamment les sites de Chichén-Itzá, Uxmal, et Teotihuacán, prévoyez une bonne paire de chaussures pour monter en haut des pyramides, car les marches sont hautes et très exiguës et la pente est un peu raide (voir photo ).
 

Le Jeu de balle de Chichén-Itzá s'appelait chez les Mayas Toltèques d'une  merveilleuse onomatopée :  Pok-ta-Pok  qui a donné son nom à un célèbre parcours de Golf à Cancun dans lequel on a retrouvé des ruines Mayas.
 
IL est délimité par deux terrasses sauf aux extrémités, qui sont en forme de T.
Afin d'expliquer au mieux le jeu de balle nous lui avons consacré une page complète.
 
Le Jeu de balle de Chichén-Itzá C'est ici que vous pouvez visiter cette page.
 

Nous nous rendons vers Le Tzompantli ou "mur des crânes" était un autel des crânes sur lesquels on exhibait comme des trophées les têtes décapitées qui étaient enfilées les unes à cotés des autres sur de longues traverses de bois. Après la partie du jeu de balle, la décapitation apparaissait donc une  des seules solutions pour parvenir a une sublime offrande auprès des Dieux.
 


Il faut marcher quelques minutes pour rejoindre un peu à l'extérieur sur le site El Caracol :
Les prêtres-astronomes Mayas cherchaient des signes dans les cieux. Pour tracer les mouvements complexes du soleil, des étoiles et des planètes,  ils avaient construit des observatoires astronomiques à partir desquels ils établissaient les trajectoires des étoiles et des planètes  croyant que ces dernières déterminaient leur destin : 
El Caracol  est formé d'une tour de 11 m de diamètre avec un escalier en colimaçon qui débouche sur une chambre d'observation  à 24 m de hauteur avec ses orifices de visées qui probablement servaient à définir les équinoxes, éclipses, solstices et autres positions des astres (surtout Vénus, Mars, Aldebarán et l'apparition des Pléiades. ) et ainsi consigner leurs mouvements et le passage du temps dans les codex avec une précision surprenante et qui étonne encore nos meilleurs scientifiques.
 

Attention le site de Chichén-Itzá est aussi leplus visité des sites mayas avec plus d’1 millionde touristes par an.
Mais est sujet à de nombreuses rechercheset réfections diverses et il arrive souvent que certains édifices soient inaccessibles.
 



Chant de Cacamatzin
 
Amis écoutez !
Que nul ne vive orgueilleusement !
La colère, les querelles,
Oubliez-les, effacez-les !
Il est temps ici-bas.
 
Hier on mes disait,
Au jeu de balle,
On me disait, on murmurait :
Comment être un homme ?
Comment agir avec sagesse ?
J'y songe sans cesse.
Tous disaient :
Nulle parole n'est véridique ici-bas
 
Cacamatzin (1494-1520)
" Les Mayas sont gens de mémoire
et gens de parole ".
 
Des grands textes aux traditions orales, du Popol Vuh à la plus modeste oraison, ils usent des mêmes procédés stylistiques, déploient les mêmes figures poétiques, concourent à la transmission des mêmes messages. Que ceux-ci soient gravés, peints ou tissés, ils signifient tout cela à la fois, que leur voix soient celles du quotidien, des dieux, ou des ancêtres, tous et toutes se mêlent, conversent poursuivent un dialogue immémorial qui se joue du temps et de l'espace... Introspection dans les mille formes du dire Maya.
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